Reprise progressive et raisonnée de l’activité

L’épidémie que connait notre pays est actuellement en décroissance, mais il y a toujours une circulation active du virus. L’autorisation de reprise progressive d’activité au cabinet est une bonne nouvelle pour nos patients car ils ont besoin de nous. Mais elle est conditionnée par la mise en œuvre de recommandations de mesures d’hygiènes, de mesures organisationnelles et par la fourniture d’équipements.

NOUS VOUS INVITITONS A LIRE EN DETAIL TOUS LES DOCUMENTS FOURNIS  DE FACON REGULIERE.

Actualités

Face aux besoins grandissant en soins de masso-kinésithérapie, engendrés par les semaines de confinement, l’ensemble des organisations professionnelles régionales ont pris part à l’élaboration d’un argumentaire pour justifier le choix des kinésithérapeutes à rouvrir progressivement leurs cabinets libéraux avant le 11 Mai.

La réunion du 28 Avril entre l’ARS Occitanie, le CROMK et l’URPS MK, avec les dernières données épidémiologiques favorables, nous informe :

« L’exercice professionnel en présentiel au cabinet doit se limiter jusqu’au 11 mai aux soins ne pouvant être différés. Il ne pourra donc s’agir que d’un exercice très ponctuel et non d’un moyen détourné pour tenter de retrouver avant le 11 mai une fréquentation proche de celle d’avant le confinement. Il peut également être pratiqué sous certaines conditions la téléconsultation ». Pour apprécier la nécessité de différer un soin, l’ARS précise que c’est au masseur-kinésithérapeute de le déterminer en accord avec le patient et, si besoin, avec le médecin prescripteur.

Pour vous aider, vous trouverez en pièce-jointe l’argumentaire qui contient des données épidémiologiques ainsi que les critères d’évaluation d’un score bénéfice/risque pour la prise en charge de nos patients en cabinet :

RISQUES

  • –  Age>60ans
  • –  IMC>30
  • –  Diabète déséquilibré HB > 9
  • –  HTA non contrôlé > 16/10
  • –  Patient Immunodéprimé
  • –  Grossesse
  • –  Maladie respiratoire et cardio-

    vasculaire

BENEFICES

– Patients pour lesquels l’arrêt des soins entrainerait une aggravation majeure

– Soins post chirurgie
– Patient en situation de handicap
– Soins de désencombrement
– Patient atteint de pathologie chronique – Atteinte entrainant une hyperalgie

Le patient serait contre-indiqué aux soins en cabinet si son score de risques est supérieur à 2, sauf risque de perte fonctionnelle.

De plus, il y est conseillé d’avoir des preuves (photos et factures) de la mise en place et de l’application de vos mesures d’hygiène.

Avec cet argumentaire vous trouverez :

  • –  Une liste du matériel à avoir (matériel de protection du secrétariat à rajouter le cas échéant).
  • –  Une note de la Société Française d’Hygiène Hospitalière (SF2H). Les recommandations de cet avis sont basées sur les connaissances actuellement disponibles sur les coronavirus et sont susceptibles d’être modifiées en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques, de l’évolution de l’épidémie actuelle COVID-19. Elles sont diffusées sous la responsabilité du conseil scientifique.

    Au niveau des documents de consentement mutuel, le service juridique de l’ARS précise que cette disposition est déjà prévue par le code de déontologie :

    « Le masseur-kinésithérapeute ne doit pas exercer sa profession dans des conditions qui puissent compromettre la qualité des soins ou la sécurité des personnes prises en charge. »

    « Ainsi, lorsqu’un patient refuse les conditions d’hygiène imposées par le masseur-kinésithérapeute, celui-ci est en droit de refuser d’effectuer les soins (Voir les dispositions de l’article R. 4321-92 du CSP) (…) »

    et « qu’un masseur-kinésithérapeute n’est pas tenu d’accepter de délivrer des soins à tout patient et notamment à un patient qui se refuserait à respecter des mesures d’hygiène. »

    Vous pouvez consulter aussi les articles 4321-94 et 4321-114.

    Et également les recommandations de la HAS sur l’hygiène dans les cabinets :

    http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/hygiene_au_cabinet_medical_- _recommandations_2007_11_27__18_45_21_278.pdf

    Tout ceci impliquant que la responsabilité du MK sera directement engagée en cas de non-respect des règles d’hygiène.

Des recommandations d’hygiène se trouvent dans le GUIDE DE BONNES PRATIQUES EN PÉRIODE DE COVID RELATIF À LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT EN CABINET DE VILLE, ainsi que des infographies à afficher dans votre cabinet.

http://www.ordremk.fr/actualites/kines/covid19-les-recommandations-de-bonnes-pratiques-en- kinesitherapie/

Chaque kinésithérapeute est libre de sa date de reprise. Nous pensons qu’elle doit se faire dans les meilleures conditions possibles, sans prendre de risque ou en faire prendre à ses patients.

Il apparait indispensable qu’à la prise de contact en amont avec vos patients, vous réalisiez un questionnaire dirigé vers la recherche d’éventuels symptômes ou de contact avec des personnes atteintes ou suspectes.

Les patients concernés par cette reprise des soins seront ceux que nous considèrerons ayant besoin de soins AU CABINET et comme étant les moins fragiles.

Par ailleurs, les soins à domicile doivent être poursuivis pour les patients fragiles, et le télésoin peut continuer à être utilisé.

Pour la fourniture de matériel, sachez que des partenariats sont en cours d’élaboration. Nous vous tiendrons informés dès que nous le pourrons.

Pour rappel, il est important de modifier votre document DUERP pour vos salariés en rajoutant le risque lié à la contamination.

N’oublions pas que l’objectif demeure de réduire la circulation du virus, donc de limiter les interactions sociales non indispensables. Nous devons malgré tout faire le maximum pour soigner nos patients qui attendent, en les protégeant mais aussi en nous protégeant nous-mêmes, nos proches et la population en général.

Nous restons à votre disposition pour d’éventuelles interrogations, ces recommandations étant susceptibles d’évoluer avec l’épidémie.

Bon courage à tous et bonne reprise.